L’adaptation continuelle de l’offre et des processus est une question de survie pour les entreprises, mais la succession de changements est bien souvent source de scepticisme et de démotivation qui minent les capacités d’adaptation.
Le fait de redonner du pouvoir aux salariés peut véritablement revitaliser un projet de transformation mais cela sonne facilement comme une utopie (discussions interminables, divergence de points de vue, problèmes de confidentialité…).
Alors pourquoi se lancer dans l’aventure ? Voici 3 bonnes raisons :
Une qualité d’exécution renforcée : dans la mise en œuvre d’un projet de transformation, les entreprises investissent massivement en communication et en formation, mais dans cette approche top-down, les collaborateurs dont dépend in fine la création de valeur, sont paradoxalement ceux qui ont le moins l’opportunité de s’approprier le changement. Pouvoir débattre au plus tôt de l’impact d’un changement dans l’exercice de leur rôle, en comprendre les motivations, discerner les modalités d’application augmente la pertinence et l’autonomie dans la phase de mise en œuvre.
Une meilleure réactivité face aux imprévus : lorsque l’ensemble des salariés est partie prenante et régulièrement consulté, la détection des besoins est plus rapide et la réponse aux aléas est plus agile car démultipliée. On évite ainsi le sentiment de perte de sens quand un changement de cap ressemble à un revirement incompréhensible.
Moins de déperdition de talents : les transformations sont souvent synonymes de pertes, et génèrent des frustrations. Le décalage entre l’envie de faire et les moyens en place est souvent, à ce moment, flagrant. Ce sont les plus engagés qui vivent cela le plus douloureusement. Les impliquer dans le projet leur redonne prise sur la situation.
Mais décréter la participation ne suffit pas et il ne s’agit pas non plus pour le dirigeant d’abandonner ses prérogatives. Selon les entreprises qui en ont fait l’expérience, deux principes sont indispensables à l’implication des salariés :
- Un principe de transparence, car il favorise l’appartenance et la confiance,
- Créer un véritable dialogue entre stratèges et exécutants pour humaniser la fonction et stimuler la créativité.
On comprend à quel point cela peut challenger le paradigme managérial de l’entreprise, questionner les leaders dans la représentation qu’ils ont de leur pouvoir, influencer la culture toute entière.